jeudi 31 mars 2011

Gelée blanche

Matin frisquet. Trop frisquet pour certains. Calme plat au col de la Scoupitoune (par contre, au retour, ça chuchotait dans les boisés). Photo prise en route vers Santa Maria Rassinata, environ 25 kilomètres d'Arezzo. Un calme presque total. Ce doit être ça la Toscane profonde. Dans les descentes, on se gèle les pieds et les oreilles. C'est bien beau les pédales à clip, mais quand ça gèle, ça gèle. Pendant ce temps, Olmo fait la baboune parce qu'il sait qu'on s'en va à Venise quelques jours. Qu'est-ce que ça va être quand je vais le rapporter au magasin? Scènes déchirantes en perspective.

mardi 29 mars 2011

La langue italienne (2)

Fin des cours officiels d’italien. La question maintenant est de savoir comment ne pas perdre le peu que je sais. Cent fois, il faut revenir en arrière pour revoir une notion, un mot, une règle; pas besoin de logiciel pour exercer la mémoire, une langue fait l’affaire. L’italien est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Si au début de l’apprentissage, on fait des pas de géant, plus on avance et plus on réalise qu’on ne sait rien (comme la vie en fait). Comme l’empereur Joseph II qui disait à Mozart qu’il y avait trop de notes dans sa musique, je suis tenté de dire qu’il y a trop de mots et trop de syllabes en italien. Par exemple, dans Un mondo che non existe più, livre de textes et photos de Tiziano Terzani, on retrouve dans la même phrase les mots rimanessero, moncherini, rituniti et attraentissimi.
Mais quelle richesse!

De Sienne

Au Palazzo pubblico de Sienne, se trouve une fresque peinte par Ambrogio Lorenzetti au XIVe siècle qui représente une allégorie du bon et du mauvais gouvernement et de l'effet de l'un et de l'autre sur la société. http://www.aparences.net/sienne/sienne2.html.

Un exemple à méditer en ces temps d'élection? Peu d'espoir. Si Stephen Harper ne s'intéresse pas aux livres, comment voulez-vous qu'il s'intéresse à la peinture? Et pour ce qui est des allégories, ses connaissances s'arrêtent aux chars allégoriques du festival du bleuet de Fort McMurray.

lundi 28 mars 2011

On est loin de Dante

À la demande générale de mes nombreux lecteurs italiens, j'ai écrit un texte dans la langue de Dante qui m'a demandé beaucoup de travail et, surtout, beaucoup d'humilité.  Je remercie d'ailleurs beaucoup Laura, ma professeure (si elle avait enlevé cinq points par faute à mon texte, j'aurais approché dangereusement le zéro).

La settimana scorsa siamo andati con Paola, una delle due professoresse di Cultura italiana, a Stia, l’ultima fermata del treno del Casentino. C’è un museo sulla lavorazione della lana chiamato Museo dell’arte della lana (http://www.ilbelcasentino.it/museo_lana_stia.html).  Arte sì, peró anche attività economica. Molti anni fa, c’erano grandi greggi di pecore nella zona e grandi fabbriche di lana con mille persone che lavoravano probabilmente molte ore e sicuramente con molto rumore perché le macchine erano enormi, quasi come strumenti di tortura.  La rivoluzione industriale è stata anche una rivoluzione del modo di vivere; l’umanità è passata da una società agricola a una urbana velocemente con sconvolgimenti. Oggi, la popolazione di Stia sembra fiera di questa eredità. Con ragione. È importante che le generazioni di oggi non si dimentichino della storia, della buona come della cattiva.

Hier, à Arezzo, autre journée de découverte. Le Fondo Ambiente Italiano (http://www.fondoambiente.it/) a organisé une journée Portes ouvertes dans plus de 600 établissements dans tout le pays. Cela nous a permis de visiter notamment le Palazzo Lambardi, normalement fermé au public, et de voir des mosaïques remontant au premier siècle. Elles sont très bien conservées, même les couleurs, et les figures qu'on y voit (des dauphins et des canards (rapport?)) ont l'air d'avoir été faites la veille!  

vendredi 25 mars 2011

Vélo-train

Dans certains trains (dénommés Elfo), des espaces sont prévus pour les vélos, moyennant un supplément de 1,50 euro. Ce sont principalement des trains régionaux, comme celui qui va dans le Casentino et que Nathalie et moi avons pris à quelques reprises. Hier, baptême de train pour Olmo. On le voit d'ailleurs ici en grande conversation avec une poussette grand format.



Ta l'avais dit qu'on irait à Talla. C'est pour être sûr d'y arriver que nous avons pris le train. Malgré ce subterfuge et probablement en raison du manque de détails de ma carte géographique, nous nous sommes retrouvés exactement sur la même route coupe-jambes que la dernière fois, à la différence que nous avons dépassé le village de Bibianno, passé le col et hop la descente. Pourquoi Talla au fait? Parce que j'aime le nom, je suppose. Ah, Talla est peut-être aussi la ville natale de Guido d'Arezzo, l'inventeur de la notation musicale.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Guido_d'Arezzo

jeudi 24 mars 2011

Orvieto

J'en ai presque oublié de parler de cette ville dont la cathédrale est l'une des plus importantes d'Italie. Sa façade, de style gothique, est hallucinante, tout comme les fresques de Luca Signorelli dans la chapelle de San Brizio.
http://www.aparences.net/fresques/fresques7.html

Une affaire de genre

Après cinq semaines de cours d'italien, je constate (et je ne suis certainement pas le premier) que c'est une langue qui a un vocabulaire extrêmement riche et complexe. On aura beau dire que l'italien ressemble au français et à l'espagnol, il reste qu'il y a beaucoup de par coeur dans l'apprentissage de cette langue. Par exemple, voici ce que donnerait un texte où on appliquerait au français le genre de certains mots en italien.
Dimanche dernière, en mangeant une bonbon, je me suis cassé un dent; j'ai ressenti un grand douleur. Heureusement, une couple qui passait par là m'a conseillé de boire un peu d'huile froid. Après deux longs minutes, je me suis senti mieux. Pour me consoler, l'été prochaine, je vais au mer.
Il ne l'a pas fait, mais La Fontaine aurait pu écrire la fable de la lièvre et du dinde (enfin, on peut employer dinde au masculin sans faire rire de soi).

mardi 22 mars 2011

Densité et légèreté

L'Italie est le 38e pays au monde pour la densité de population avec 195 habitants au kilomètre carré. Par comparaison, la France se classe au 65e rang avec 112 habitants au kilomètre carré et le Québec (si jamais il de décidait à devenir indépendant) au 183e rang entre le Gabon et la Guyane (4,97 habitants au kilomètre carré). Tout ça pour dire que malgré la forte densité de l'Italie, on peut se retrouver vite en rase campagne, dans des endroits assez isolés où hulule la chouette et où on ne voit guère âme qui vive. C'était le cas hier alors que je pédalais à cinq kilomètres d'Arezzo environ. Montée à un village appelé Montegiovi où se trouvent trois ou quatre maisons et un clocher, puis redescente à pied sur une route de gravier. Puis remontée vers un autre village (Bibbiano) en route vers une petite ville appelée Talla. Mais à Talla, je ne me suis pas rendu car, vu les côtes que je venais d'affronter, j'en ai conclu que quand tu arrives à Talla, t'as la langue à terre et t'as la tête qui tourne. Des paysages à couper le souffle, mais des côtes aussi et tout ce qui monte à pied doit redescendre à pied. Je me suis revu au Lac-Trois-Saumons en haut de Saint-Jean-Port-Joli. Même impression d'être à la dérive.

lundi 21 mars 2011

Le Casentino


Première longue randonnée pour Nathalie depuis son opération. Elle était aux oiseaux. Cinq heures de marche de Pratovecchio à Poppi et, entre les deux, vallées fertiles, montagnes enneigées, rangées de cyprès qui montent la garde et, juste comme ça, un château du XIe siècle (castello di Romena) et une église du VIII-IX siècle (San Pietro a Romena). À Poppi, rebelote avec l'église San Fidele qui date du XIIe siècle et le château des comtes Guidi, dont la construction remonte au XIIIe siècle.
C'est dans le Casentino, l'une des quatre vallées qui subdivisent la province d'Arezzo, que prend sa source  le fleuve Arno, au mont Folterana, avant de traverser la Toscane et notamment Florence et Pise. Tout calme en ce dimanche et, comme le dit le cliché, s'étirant paresseusement entre les rangées de peupliers de Lombardie, il peut parfois se transformer en torrent et provoquer, comme à Florence en 1966, des inondations catastrophiques.


Pendant ce temps, à Poppi, Dante reste stoïque devant cette immensité. Mais stoïque, le poète ne l'a pas toujours été puisqu'il a participé, aux côtés des Florentins, à la bataille de la plaine de Campaldino, à deux kilomètres de Poppi (11 juin 1289), qui a vu ceux-ci battre les Arétins et amorcer ainsi leurs succès expansionnistes en Toscane. Aujourd'hui, la plaine en question est une zone industrielle et la bataille est devenue commerciale. Mais pas de Chinois en vue en ce beau dimanche.

samedi 19 mars 2011

Un vendredi à la campagne

Sortie de vélo (quoi encore le vélo?) jusqu'au Valico della Scheggia, où je me rendais pour la deuxième fois, cette fois sans prétexter des photos à prendre pour descendre du vélo dans la montée. Des arbres en fleurs partout, les vignes tapissées de fleurs blanches, jaunes et bleues. Ça butine et ça bourdonne un maximum. Le printemps s'est vraiment installé après les journées pluvieuses du début de le semaine.
Dans l'après-midi, visite d'un domaine vinicole et agriturismo appelé La Striscia, en pleine campagne mais à 20 minutes de marche de chez nous. Dégustation de vin accompagnée de l'indispensable trio huile d'olive-charcuteries-fromage.
Nous étions quelques étudiants de l'école d'italien et Paola, la professeure de Nathalie. Comme dans toute dégustation, quelques abus ont été commis. Pas par nous, aguerris que nous sommes à ce genre d'expérience, mais par des plus jeunes, fort joyeux le moment du départ venu. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la visite d'une bodega espagnole quand j'étudiais à Grenade, il y xx années, d'où nous étions ressortis pour la plupart saouls comme des barriques.
Notre visite d'hier s'est terminée à la brunante. L'impression de marcher dans une carte postale avec la super pleine lune moins une : http://www.cieletespace.fr/node/6946.

Vélo-auto

Restons sur le vélo. Après quelques centaines de kilomètres dans les environs, j’en suis arrivé à quelques conclusions sommaires sur la pratique du cyclisme ici.
L’accotement est un concept inconnu en Italie. Il y a donc lieu de pédaler les fesses serrées. Ça peut aller quand les autos vous dépassent, un peu moins quand une en dépasse une autre en sens inverse.
Les comportements sont peut-être différents ailleurs en Italie, mais ici l’automobiliste n’abuse pas du klaxon. Samedi dernier, pendant ma sortie à Castiglion Fibocchi, j’ai fait un bout de chemin avec un cycliste du coin. Pendant qu’il roulait à ma gauche, donc bien engagé dans la voie, et me récitait la conjugaison du verbe andare, les voitures, assez nombreuses, nous dépassaient sans mouvement d’humeur.
J’ai souvent remarqué que les cyclistes ont tendance à s’emparer de la route, surtout le dimanche matin. L’important est de se faire voir, ce que la plupart des cyclistes font avec des maillots aux couleurs extrêmement voyantes.
L'état des routes, enfin. Assez inégal. La chaussée est parfois très rugueuse (d'après Olmo) et on y trouve des nids-de-poule, qui à côté de ceux de Montréal, ont l'air de nids-de-caille, mais vaut quand mieux même les éviter.  
En passant, entre les nids-de-poule bien entendu, saviez-vous qu'à Québec on peut DÉNONCER un nid-de-poule : http://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/travaux_entretien_rues/nids_poule/nids_poule.aspx

vendredi 18 mars 2011

Le secret de Cancellara

Ce n’était pas un moteur, seulement des roulements à billes ultra-performants. Un très léger mouvement du pédalier suffit à le faire tourner plus d’une minute sans discontinuer. http://www.dhnet.be/sports/cyclisme/article/346653/le-vrai-secret-du-velo-de-cancellara.html
Une huile spéciale est utilisée : une huile d’olive puisque le processus a été inventé par un Italien? Peut-être devrais-je profiter de mon séjour en Italie pour aller rencontrer ce mécanicien-magicien qui vit à Riccione sur la côte Adriatique, à quelque 150 kilomètres d’ici. Comme je ne mange pas beaucoup de beu (contaminé au clenbutérol – voir l’affaire Contador), n’accepte pas de bonbons de ma tante (qui pourraient contenir des traces de cocaïne – voir l’affaire Simoni), ni ne peux prétendre avoir absorbé des médicaments « à l’insu de mon plein gré » (affaire Festina et Virenque), je dois me contenter pour le moment de vin et de pâtes comme principaux carburants.

mercredi 16 mars 2011

L'unité italienne

L'Italie fête aujourd'hui les 150 ans de son unité. Elle était jusqu'en 1861 divisée entre plusieurs états. Le 17 mars, Victor-Emmanuel  II est proclamé roi d'Italie après un long conflit avec les Autrichiens, des déchirements internes et la participation très active des Français.
Aujourd'hui, tout est fermé, on hisse le drapeau et les jambons (qui ne ratent jamais une occasion de poser fièrement).
Six ans plus tard, c'était l'unité canadienne (sic).

lundi 14 mars 2011

Valice dello Scopetone


J’en suis déjà à ma quatrième ascension du col de Scopetone, tout près d’Arezzo, mais jamais autant qu’aujourd’hui, je n’avais constaté autant de mouvement dans les boisés. Il ne s’agit pas de cerfs ni d’autres cervidés, mais bien de donzelles qui offrent leurs services à l’automobiliste de passage. Je dis bien automobiliste, car le cycliste arrive en haut dans un état tel qu’il représente une clientèle ni intéressée ni intéressante. Ahanant et dégoulinant, l’adepte du deux-roues qui a réussi à gravir la pente (+ de une demi-heure durant) a en effet bien d’autres choses en tête. J’ai compté quatre ou cinq voitures stationnées dans des endroits louches et entendu et vu autant de donzelles.
On n’est pas traducteur pour rien; j’ai rebaptisé cet endroit Col de la Scoupitoune.

dimanche 13 mars 2011

Le Chianti

En route vers Castiglion Fibocchi, à une quinzaine de kilomètres d'Arezzo, en pleine vallée du Chianti. La route est vallonnée, assez passante; un arrêt salutaire. D'aucuns y feraient la sieste. D'ailleurs, les vignes dorment encore. En attendant le vert. On a, sans vraiment s'en rendre compte, traversé un pont construit en 1277. Ponte a Buriano, ça s'appelait, avec un feu rouge à chaque bout. Tout ce temps et tous ces gens qui sont passés depuis. 


En Toscane, l’agriculture ne représente plus que 4 à 5 % de l’économie active. Elle reste néanmoins importante, vins, huile d’olive et élevage de bovins (la race « chianina »), et omniprésente dès qu'on sort des villes. Les oliviers et la vigne se côtoient d'ailleurs très souvent. Une odeur, un peu écoeurante, d'huile d'olive flotte dans l'air.

vendredi 11 mars 2011

Le tsunami emporte tout sur son passage, mais pas la mémoire


Monument aux morts de la Deuxième Guerre mondiale à San Polo


La pasta

Je ne pensais pas que faire les pâtes était aussi simple. Une planche, de la farine, un oeuf, un peu d'eau et un rouleau à pâte long et étroit et basta! On la forme, on la roule et on la laisse reposer deux heures. Reste à la couper selon la forme voulue. Nous avons eu droit à un cours de cuisine donné par une dame qui prépare les repas "municipaux", travaille dans un grand domaine que visitent des touristes et accueille chez elle, un peu en banlieue d'Arezzo, des amateurs de cuisine italienne. Ensuite, beaucoup d'huile dans la poêle, on fait revenir de la chair à  saucisse avec de l'ail, du thym et de petites tomates appelées pachino. Environ huit minutes pour faire cuire les pâtes. Et mamma mia!

mardi 8 mars 2011

Mètres et kilomètres

Je me suis finalement rendu à San Severo, mais ce que je croyais être un village est en fait une église du 11e siècle où Olmo et son copain se sont recueillis quelques instants.

Si les choses continuent comme elles ont commencé, cette année,
au lieu de compter les kilomètres parcourus en vélo,
je vais compter les mètres de dénivelé. Par exemple,
cette fin de semaine, nous sommes montés
jusqu'à près de 1 000 mètres.
Rebelote hier avec une petite excursion
jusqu'à un village appelé Peneto,
entre l'italien (à apprendre) et l'anglais (à traduire).




lundi 7 mars 2011

Ivan Bruschi


Non, ce n’est pas l’inventeur de la bruschetta, mais plutôt un grand collectionneur qui a vécu à Arezzo et dont on peut visiter la maison (devenue musée). On y trouve plus de 10 000 pièces, allant de la préhistoire au XXe siècle. Il a aussi légué à la ville La foire des antiquaires, événement qui a lieu une fois par mois et qui rassemble des centaines d’exposants-vendeurs répartis un peu partout dans la vieille ville. Par un beau et même très beau dimanche après-midi, sous un ciel d’un bleu sans fin, nous avons, à l’instar de milliers d’Italiens, parcouru les étals. On trouve absolument tout : armure pour combattre les Sarrasins, chaudrons ayant servi à faire chauffer la soupe pour Saint-François d’Assise,  lustres, bijoux, tous les meubles imaginables (tables, bahuts, fauteuils, chaises d’aisance), reproductions d’œuvres d’art, petits anges tout nus, livres anciens, chasubles, manteaux de fourrure, chapeaux, appareils électriques. Sans oublier quelques Appolon, Bouddha et Jésus.
 
Notez que les photos sont de Nathalie, sauf celle-ci.



vendredi 4 mars 2011

Le printemps, on dirait

Semaine plutôt froide et enrhubée. La semaine de cours a été consacrée aux pronoms personnels, à l'imparfait et au futur. En passant, le printemps qui semble vouloir s'installer pour de vrai cette fois n'est-il pas la parfaite incarnation du futur? Un futur peut-être plus exubérant mais aussi plus fragile, comme ces myosotis coincés entre une route très camionneuse et un champ labouré.
Au rayon des nouvelles, la visite canadienne est arrivée et Olmo s'est fait un copain.

mercredi 2 mars 2011

Fa freddo 2 e c'è vento!


Notre terrain de jeux habituel est enneigé
Comme Olmo n'est guère habitué aux rigueurs du climat; je n'ai pas voulu lui imposer de sortie dans les conditions actuelles. Demain, cependant, maximum 7, on sort. Pas de cours d'italien aujourd'hui : la mia professoressa è malata. Je tournais un peu en rond, dans la mesure où on peut tourner en rond dans une révision de 60 000 mots (ce sera la seule référence à la traduction, je le promets) et j'ai décidé d'aller marcher. Chemin faisant, je me suis arrêté à la Basilique de San Francesco où se trouve une vaste fresque de Piero della Francesca qui raconte la légende de la Vraie Croix (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_L%C3%A9gende_de_la_Vraie_Croix). Réalisée entre 1452 et 1466, la fresque est peut-être l'une des premières bandes dessinées de l'histoire et les personnages et les paysages y sont saisissants de réalisme. Ça fait changement de la révision (oups!).