samedi 7 mai 2011

La conclusione

Comment conclure? D’abord en disant merci à celle qui, ce jour-là, marchait le pied et le coeur légers dans les rues de Cortona, qui m’a convaincu (sans trop de mal il faut le dire) de faire ce séjour en Italie et avec qui j’ai partagé bien des découvertes. Merci aussi à Paola et Laura, nos professeures passionnées de la langue et de leur pays. Une passion que nous avons partagée et que nous continuerons de partager. Ce pays qui est aux prises avec des multitudes de problèmes, qui fait rire de lui à cause de ses dirigeants corrompus et décadents, qui semble si souvent indécis et désorganisé (et qui l’est) et dont l’écorce humaine et terrestre a été si souvent soumise aux cataclysmes continue pourtant d’avancer. Ce « vieux » pays regorge pourtant d’idées neuves. Tout un contraste avec le nôtre (celui dont nous sommes prisonniers pour reprendre les termes de Jean-François Lisée), ce pays « neuf » qui a décidé de reculer, de s’ancrer dans sa frilosité et son conformisme.

Je disais parfois à la blague que je ne voulais pas aller en Italie, car j’avais peur de trop aimer ce pays. Ben voilà, c’est arrivé.  

Je remercie aussi dans l'ordre et dans le désordre Cinzia et Marcello, Gherardo et Rita, Felice, Corrado le jeune et Corrado l'ancien, Marco, Luca et Giuseppe, Michela, Kuba, Pietro, tout le monde au Mercanti, les propriétaires de la Casa del Parmigiano, Albri, Vagheggi, les cyclistes qui m'ont offert de l'aide quand j'ai fait des crevaisons, Tiziano Terzani, Roberto Saviano, Alessandro Barrico, Roberto Benigni, Daniele Luchetti, Nanni Moretti, Piero Della Francesca, Fra Angelico, Ghirlandaio, Signorelli, Mellozo, Saint-Roch, la mozzarella di Bufala, le prosciutto, la scamorza et les porcini, les Étrusques pour l'ensemble de leur oeuvre et toute la population d'Arezzo et du Casentino (comme ça, je suis certain de n'oublier personne).

mercredi 4 mai 2011

Cette fois, c'est vrai

Olmo en avait le guidon tout retourné, mais il a bien fallu se séparer. Ensemble, nous avons combattu le froid, le vent, la chaleur, les gravillons, des montées et des descentes parfois très dures, la circulation intense, mais nous avons surtout eu beaucoup de plaisir, plaisir de voir la nature se réveiller peu à peu et exploser d'odeurs et de couleurs, plaisir de découvrir un paysage extraordinaire au détour d'un lacet, plaisir aussi de reprendre son souffle dans ce lacet, plaisir de traverser un petit village perdu et silencieux et plaisir, avouons-le, d'arriver au sommet d'un col ou de retourner à la maison après une longue sortie. Merci Olmo pour tous ces beaux moments et merci aussi de reléguer plus bas la photo du billet précédent qui me ramène brutalement à la réalité.

mardi 3 mai 2011

Ça fait un peu moins mal en italien...

...mais à peine.

Elezioni in Canada - Vincono conservatori, Harper resta premier

Nessuna novità in Canada. Il primo ministro canadese uscente, il conservatore Stephen Harper, è stato confermato alla guida del governo dopo che il suo partito ha conseguito la maggioranza dei seggi alla Camera nel corso di elezioni legislative anticipate. Secondo le proiezioni dei canali televisivi, i conservatori di Harper otterranno 165 dei 308 seggi della Camera dei Comuni.

lundi 2 mai 2011

Chiuso

Un mot important, surtout quand il est question d'un stationnement le dimanche. À notre arrivée à Macerata samedi, nous avons laissé la voiture dans un stationnement couvert...fermé le dimanche. C'était même écrit en anglais, mais le vacancier a souvent la tête et les yeux ailleurs. Après bien des appels et avec l'aide de Michela et d'un de ses amis, vigile urbain (ce n'est pas son nom, mais sa fonction), nous avons appris que le stationnement ouvrait à 14 h 30, exceptionnellement pour la fête du 1er mai. Au lieu de passer quatre heures à poireauter devant le stationnement, nous nous sommes promenés dans la ville et avons eu droit à une visite guidée du Sferisterio, inauguré en 1829 et mondialement connu pour son acoustique exceptionnelle. On y présente des concerts et de l'opéra (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sph%C3%A9rist%C3%A8re_de_Macerata).
La veille, nous avons mangé chez les parents de Michela. Sa mère fait la meilleure pizza du monde et en plus toute sa famille a été d'une gentillesse extrême. Soirée réconfortante qui nous fait penser que nous retrouverons bientôt l'atmosphère chaleureuse des moments en famille et entre amis. Ce pourquoi le retour est attendu.

La Verna

Sanctuaire franciscain situé à quelque 50 kilomètres d'Arezzo, à environ 1 100 mètres. Les stigmates de Saint-François d'Assise; c'était là vers 1220. C'est un lieu de pèlerinage important, empreint de solennité et de silence. On y accède par une route en lacets que j'ai gravie avec Olmo, par moments avec allégresse et à d'autres, les dents serrées. Il y avait longtemps que nous voulions y aller Nathalie et moi; nous l'avons fait aujourd'hui après avoir appris ce matin le décès de Pietro Boglioni, ami de Benoît et Françoise, amant de la vie et de l'Italie et spécialiste de l'histoire du christianisme. Il nous avait parlé de cet endroit, l'avait aimé et aurait sûrement beaucoup aimé y retourner. Nous avons pensé à lui et l'avons en quelque sorte salué devant l'immensité.