vendredi 25 avril 2014
Retour sur terre
Il a fini par descendre de son piédestal (neigestal?), mais ça a été long. Neige, pluie, vent, sable, boue. Chaque kilomètre fait à cette période de l'année est mérité. La vraie saison commence (on est presque en mai!).
lundi 7 avril 2014
Histoire de dette
« L'histoire montre que le meilleur moyen de justifier des relations fondées sur la violence, de les faire passer pour morales, est de les recadrer en termes de dettes; cela crée aussitôt l'illusion que c'est la victime qui commet un méfait. »
Vaste programme que de faire l'historique de la dette sur 5000 ans. C'est ce que tente l'auteur de ce livre, David Graeber, anthropologue anarchiste et inspirateur du mouvement Occupy Wall Street, en écorchant au passage bien des idées reçues, entre autres celle voulant que le troc ait été à la base de la création de la monnaie et de l'économie telles que nous les connaissons.
Ce livre foisonnant, par moments étourdissant, emprunte à l'anthropologie, à l'histoire, à l'économie et à l'étymologie. À elle seule, la bibliographie fait 75 pages. Le résumer est donc pratiquement impossible. Notons quand même quelques idées essentielles.
L'endettement est une construction sociale fondatrice du pouvoir et l'histoire de la dette en est une de guerre, de violence, de vol et d'esclavage. Et le système se perpétue aujourd'hui, avec moins de violence mais tout autant de puissance. Il est tenu pour acquis que lorsque les choses vont mal, ce sont les débiteurs qui sont en cause. Pourtant, qu'en est-il des institutions financières qui ont consenti des emprunts colossaux à des pays dirigés par des malfaiteurs et des dictateurs qui se sont enrichis aux dépens de l'immense majorité de leur population pauvre, laquelle ne profite même pas de l'argent emprunté qu'elle doit pourtant rembourser? En de rares occasions, la dette de certains pays a été effacée. Geste noble de la part des grandes puissances? Non, simple calcul que faisaient déjà les rois mésopotamiens (3000 ans avant Jésus-Christ) : Si l'on veut éviter l'explosion sociale, il faut savoir « effacer les tablettes ».
Si l'économie des pays occidentaux a été et demeure si florissante, elle le doit très largement à l'esclavage. La richesse s'est constituée grâce au travail de millions d'esclaves, privés de leur droit d'existence. À aucun moment, le capitalisme n'a été organisé en recourant essentiellement à une main-d'oeuvre libre. Nous vivons aujourd'hui une autre forme d'esclavage, beaucoup moins violent, mais un esclavage quand même, qui explique que nous devions travailler toutes nos vies pour rembourser nos dettes.
Il est étrange qu'en anglais le terme redemption signifie à la fois rédemption et remboursement : nos péchés sont rachetés et notre dette, remboursée. Ou que les mots guilt (culpabilité en anglais) et geld (argent) en allemand aient la même origine. La dette et l'argent sont associés à la culpabilité, celle des débiteurs désargentés.
« Comme nul n'a le droit de nous dire ce que nous valons, nul n'a le droit de nous dire ce que nous devons. »
dimanche 6 avril 2014
I Quebecchesi non capiscono*
Domani, ci sarà un’elezione in Québec. Il governo
minoritario del Parti Québécois ha vinto l’ultima elezione, 18 mesi fa. La
prima ministra, Pauline Marois, ha deciso di indire un’elezione per raggiungere
la maggioranza e avere il margine necessario par applicare il suo
programma politico. All’inizio della campagna, il Parti Québécois aveva il
vantaggio nei sondaggi d’opinione, pero dal momento in cui si è cominciato a
parlare dell’indipendenza e del referendum, un argomento del quale il Parti
Libéral ha aproffitatto abbondantemente, l’indice di popolarità del Parti
Québécois si è abassato rapidamente.
Tutto ha cominciato quando Pierre-Karl Péladeau (il
« Berlusconi » quebecchese dicono alcuni) ha annunziato la sua candidatura
per il Parti Québécois e ha fatto una professione di fede nell’indipendenza del
Québec. Alla fine della conferenza stampa, ha alzato il pugno per dimostrare la
sua fiducia nella causa, un gesto che nemmeno gli strateghi del partito avevano
previsto.
Secondo i sondaggi successivi, questo simplice
gesto, questo pugno, ha fatto cambiare idea al 10 per cento (forse di più) dell’elettorato
che ha deciso di appogiare il Parti Libéral o l’altro partito importante, la
CAQ. Quindi, un pugno alzato e qualche frase sono stati sufficienti per fare
cambiare idea a tanta gente? Questo dimostra bene la mancanza di convizione di
molti Quebecchesi.
La maggioranza dei Quebecchesi hanno paura della
indipendenza anche se abbiamo tutto per essere un paese, forse tanto come i
paesi scandinavi e sicuramente come la Catalogna e la Scozia. Abbiamo paura e
preferiamo lasciare altri decidere per noi. Ci basta essere una voce debole nel
mondo, senza la credibilità necessaria per avere un’influenza riguardo ad argomenti
importanti come l’ambiente, la giustizia sociale, la lingua e la cultura.
Abbiamo dimenticato che all’inizio l’indipendenza
era un sogno bellissimo. Oggi il sogno sembra morto. Siamo tutti responsabili.
Abbiamo scelto il comfort invece dell’incertezza, la frenesia consumatrice
invece della solidarietà. Anche Il Parti Québécois è responsabile del crollo di
questo sogno. Ha fatto molte errori. Ci ha proposto un’indipendenza contabile e
una carta dei valori basata su motivi elettorali. Ha fatto molte promesse
soltanto per vincere l’elezione.
Sono deluso come tanti altri. I Quebecchesi
preferiscono la corruzione invece dell’affermazione. Non capiscono que abbiamo
tutto per fare un paese, tranne la voglia, la coscienza, il coraggio e
l’apertura.
Nel Gattopardo di Giuseppe Tomasi di Lampedusa, il
protagonista principale, il principe Fabrizio dice: Tutto deve cambiare, perché
nulla cambi. Tout doit changer pour que
rien ne change. Siamo arrivati a questo punto.
* Les Québécois ne comprennent pas et ce n’est pas
à cause de l’italien.
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