Le Gran Sasso est la plus importante chaîne de montagnes des Abruzzes et Rockquiroule s'est senti bien petit dans cette longue montée d'une trentaine de kilomètres parsemés de quelques répits. Je suis arrivé à une altitude de 2 100 mètres après avoir traversé l'immense plateau du Campo Imperatore, assez rugueux mais passablement fleuri en cette saison.
C'était brumeux, humide et assez désert. Et les deux derniers kilomètres de montée sont assez terribles. Un autobus d'Allemands a eu la bonne idée de venir à ma rencontre dans un virage en épingle; j'ai quasiment dû passer en dessous de son miroir.
À l'ombre du Corno Grande, qui fait 2912 mètres, j'ai retrouvé Nathalie avec joie. Ce paysage est à la fois très beau et un peu effrayant.
Là-haut, tout est un peu à l'abandon; il n'y pas grand chose à observer, sauf un observatoire astronomique. Dans un grand bâtiment déglingué, qui sert aujourd'hui de restaurant et d'auberge, Mussolini a été détenu quelque temps après la débâcle de son régime, avant d'être libéré par des parachutistes allemands. Hitler croyait encore en la victoire et pensait que Mussolini lui serait utile. Heureusement, l'histoire en a décidé autrement.
mercredi 28 mai 2014
lundi 26 mai 2014
C'est naturel
Normalement, quand on arrive quelque part, à l'étranger, on se sent dépaysé, on a une sensation d'irréel. Pas de ça à Arezzo, où tout est maintenant tellement familier. Même le décalage horaire est familier, un peu comme si tout le monde ici était en décalage, mais pas nous. Un qui se sent chez lui en tout cas, c'est mon vélo. Après avoir passé quatre mois enfermé dans une cave, il était aujourd'hui dans une forme splendide; un peu plus il aurait rué comme une tauraille qui met les sabots dehors pour la première fois au printemps.
Il a profité d'un arrêt pour renouer avec les coquelicots, la chaleur qui exhude des pierres, le chant des criquets, les odeurs de la Toscane et ces oiseaux que je ne connais guère (sauf le coucou). Moi, j'ai l'impression que je suis un peu né pour faire du vélo en Italie, ou c'est peut-être la récompense du cycliste qui se tape les rues défoncées de Montréal et le vent omniprésent du bas-du-fleuve.
Demain, nous partons pour les Abruzzes, une des régions les plus vertes d'Europe. Le touriste devrait s'y faire assez rare.
Il a profité d'un arrêt pour renouer avec les coquelicots, la chaleur qui exhude des pierres, le chant des criquets, les odeurs de la Toscane et ces oiseaux que je ne connais guère (sauf le coucou). Moi, j'ai l'impression que je suis un peu né pour faire du vélo en Italie, ou c'est peut-être la récompense du cycliste qui se tape les rues défoncées de Montréal et le vent omniprésent du bas-du-fleuve.
Demain, nous partons pour les Abruzzes, une des régions les plus vertes d'Europe. Le touriste devrait s'y faire assez rare.
Mon «terrain de chasse» habituel |
samedi 24 mai 2014
Coucou!
Inscription à :
Articles (Atom)