vendredi 21 juin 2013
À bord du 51
Montréal sale, Montréal contaminée, Montréal corrompue, Montréal en panne, Montréal pleine de trous, Montréal embouteillée, Montréal anglaise. Montréal anarchique comme de plus en plus d'endroits sur cette planète. Anarchique comme une grande ville doit l'être, sinon elle ne serait pas.
Pourtant, j'aime Montréal. Chaque fois que j'y arrive, je me sens irrémédiablement attiré vers le Mont-Royal et la montée Camilien-Houde (montée de 1,6 kilomètre à 4,4 % de moyenne). Sept fois depuis le début de la semaine, mon père.
J'aime la diversité ethnique, culturelle et gastronomique de Montréal. J'aime ses quartiers, ses univers qui nous amènent en voyage. Je suis ici chez moi et ailleurs. Je suis ailleurs que dans ce Québec, parfois trop grand et trop pareil. J'aime ses chauffeurs de taxi qui écoutent le hockey, ce chauffeur du 51 qui clame les intersections, ses lecteurs et lectrices absorbés qui perdent le fil de leur lecture au gré des nids-de-poule. J'aime ses longues jambes noires interminables qui font rêver de la savane africaine pendant qu'on se fait enfumer à un feu rouge. Parfois, j'aime Montréal.
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