Il n'y a pas vraiment de rapport entre le titre et le contenu,
sauf peut-être que j'ai senti que mes jambes dégelaient après le long hiver. La
sortie de 75 kilomètres du jour était ponctuée de quelques montées, dont une
jusqu'à Civitella in Val di Chiana, village dont j'ai déjà parlé
l'an dernier sans y être allé et qui a été le théâtre, le 29 juin 1944, du
massacre de 244 de ses habitants par une division de l'armée allemande qui battait en retraite et voulait se venger d'une attaque contre deux de ses soldats par des partisans. Si j'étais allemand, peut-être
n'aurais-je pas osé visiter ce village ou peut-être me serais-je infligé 10
fois la montée d'environ 4 kilomètres qui y mène. Mais même si j'avais
été allemand, à quoi bon expier maintenant? Hannah Arendt a dit que la
responsabilité (la culpabilité) collective n'existe pas, il n'y a que la somme
des responsabilités (culpabilités) individuelles. Jugement commode ou réalisme? Tout ce qu'on peut faire dans
un lieu comme celui-là, c'est se recueillir, ne pas oublier et écouter ce que
nous disent les arbres et les pierres, même si c'est horrible.
La position surélevée du village ne l'a pas sauvé de la fureur des
Allemands. Aujourd'hui, dans les guides touristiques, on dit que de ce village,
on a un des plus beaux points de vue sur la région d'Arezzo.
|
Avant la montée |
|
Vue depuis le village |
|
Pour ceux qui lisent l'italien |
|
Et des fleurs pour la fête de Nathalie |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire