dimanche 17 mars 2013

Selon Machiavel (1)

N'étant ni Italien, ni philosophe, ni historien, ni machiavélique, aurai-je la prétention de demander à Niccolò Machiavel de commenter l'actualité, politique et sociale? Aurai-je la prétention de pouvoir extraire de ses écrits une interprétation des événements qui se déroulent 500 ans plus tard. Le Prince a 500 ans et, pourtant, il n'a guère vieilli. Combien sont-ils à avoir été plus machiavéliques que Machiavel, souvent sans l'avoir lu, parfois sans même le connaître? Il suffit peut-être d'ouvrir un quotidien, dans n'importe quel pays, dans n'importe quelle langue pour en juger. 

La vie de Machiavel a été étroitement liée aux fortunes et aux revers des Médicis, mais aussi à ceux des papes qui, à l'époque de la Renaissance, exerçaient un grand pouvoir politique et militaire. Alexandre VI, père de César Borgia (le modèle du Prince), et Jules II se détachent le plus et c'est sous le pontificat de ce dernier que le Vatican a acquis sa réelle splendeur. Mécène et amateur d'art, Jules II était aussi un impitoyable potentat.

Nous sommes loin du pape François, récemment élu. Machiavel aurait pu en dire ceci, à quelques variantes près :
Voilà donc comment il est arrivé que le pape François [Léon X] a trouvé la papauté toute-puissante; et l'on doit espérer que si ses prédécesseurs l'ont agrandie par l'argent [les armes], il la rendra encore par sa bonté, et par toutes ses autres vertus, beaucoup plus grande et plus vénérable.

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