lundi 26 mai 2014

C'est naturel

Normalement, quand on arrive quelque part, à l'étranger, on se sent dépaysé, on a une sensation d'irréel. Pas de ça à Arezzo, où tout est maintenant tellement familier. Même le décalage horaire est familier, un peu comme si tout le monde ici était en décalage, mais pas nous. Un qui se sent chez lui en tout cas, c'est mon vélo. Après avoir passé quatre mois enfermé dans une cave, il était aujourd'hui dans une forme splendide; un peu plus il aurait rué comme une tauraille qui met les sabots dehors pour la première fois au printemps.

Il a profité d'un arrêt pour renouer avec les coquelicots, la chaleur qui exhude des pierres, le chant des criquets, les odeurs de la Toscane et ces oiseaux que je ne connais guère (sauf le coucou). Moi, j'ai l'impression que je suis un peu né pour faire du vélo en Italie, ou c'est peut-être la récompense du cycliste qui se tape les rues défoncées de Montréal et le vent omniprésent du bas-du-fleuve.
Demain, nous partons pour les Abruzzes, une des régions les plus vertes d'Europe. Le touriste devrait s'y faire assez rare.

Mon «terrain de chasse» habituel

1 commentaire:

  1. Bon voyage dans ce pays sauvage que je n'ai fait que traverser. Bonnes randonnées.

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