vendredi 27 avril 2012

Conviction


Cathédrale San Ruffino à Assise, un
des nombreux détails de la façade
Après avoir marché, et pédalé, sur les traces de Saint-François d'Assise pendant près de deux semaines, il me faut conclure que cet homme a fait beaucoup en 44 ans de vie (1182-1226). On lui prête peut-être plus de réalisations qu'il en a vraiment faites, pour embellir l'histoire et justifier des hommages. Mais il reste qu'il s'est imposé comme une figure intègre dans une période politiquement complexe et agitée. Comme il marquait un retour à l'esprit de pauvreté du Christ, il ne devait pas nécessairement être toujours accueilli avec joie à Rome, où l'humilité et le dépouillement ne se pratiquaient guère. J'entends le pape de l'époque, Innocent III, pousser un soupir d'agacement et réprimer quelques jurons quand on lui annonce l'arrivée de François et de ses compagnons. Son père, marchand d'étoffes, l'a même "incarcéré", pendant un certain temps dans la résidence familiale pour essayer de lui enlever "ses folles idées" de la tête.  Déranger le pouvoir, ça ne vous rappelle pas quelque chose de très actuel?

Nous avons visité la prison reconstituée de Saint-François à la Chiesa Nuova (tout juste en face de notre hôtel à Assise). Cette église a été construite en 1615 (d'où le nom de Nuova!) sur les ruines de la maison paternelle de François d'Assise. Et nous avons revu hier la Basilique Saint-François : Giotto, Lorenzetti, Cimabue, Simone Martini. Après avoir vu l'exposition Signorelli à Pérouse.
Pas besoin d'aller en montagne pour avoir le vertige.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire