lundi 9 avril 2012

L'essence du vélo

À prime abord, ce titre sent l'oxymoron. S'il y a bien quelque chose dont on n'a pas besoin en vélo, c'est d'essence, qu'elle soit à 1,49 $ ou à 1,66 le litre. En vélo, ce sont les jambes qui servent de carburant...et la tête.
L'essence du vélo, c'est être sur la route, dans la nature (et même dans le trafic), répéter le même mouvement, à la fois douloureux et libérateur. C'est se sentir vivant, très vivant, extraordinairement vivant (ce qui vaut pour beaucoup d'autres activités physiques, j'en conviens), surtout quand on vient de terminer une longue ascension, dont on s'extrait à la fois enivré et abruti.
Pourquoi ce délire? Parce que c'est ce que j'ai ressenti aujourd'hui : une sortie de 80 kilomètres, dont au moins une vingtaine de kilomètres de montées, des descentes interminables et l'impression d'être extrêmement privilégié, là, en pleine nature.

C'est bien de la neige qu'on voit au fond. Il fait beaucoup plus froid depuis hier. Des kilomètres et des kilomètres sans maison, sans auto. Il faut parfois se pincer pour réaliser qu'on est en Toscane, tellement l'environnement est sauvage. Je conclus en disant que la sortie d'aujourd'hui arrive très haut dans mon classement personnel. Comparable à la Nouvelle-Zélande, le vall de Gallinera en Espagne et (presque) à la 132 entre Saint-Denis et Saint-André. Seul regret, Nathalie n'était pas là.

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