lundi 21 mars 2011

Le Casentino


Première longue randonnée pour Nathalie depuis son opération. Elle était aux oiseaux. Cinq heures de marche de Pratovecchio à Poppi et, entre les deux, vallées fertiles, montagnes enneigées, rangées de cyprès qui montent la garde et, juste comme ça, un château du XIe siècle (castello di Romena) et une église du VIII-IX siècle (San Pietro a Romena). À Poppi, rebelote avec l'église San Fidele qui date du XIIe siècle et le château des comtes Guidi, dont la construction remonte au XIIIe siècle.
C'est dans le Casentino, l'une des quatre vallées qui subdivisent la province d'Arezzo, que prend sa source  le fleuve Arno, au mont Folterana, avant de traverser la Toscane et notamment Florence et Pise. Tout calme en ce dimanche et, comme le dit le cliché, s'étirant paresseusement entre les rangées de peupliers de Lombardie, il peut parfois se transformer en torrent et provoquer, comme à Florence en 1966, des inondations catastrophiques.


Pendant ce temps, à Poppi, Dante reste stoïque devant cette immensité. Mais stoïque, le poète ne l'a pas toujours été puisqu'il a participé, aux côtés des Florentins, à la bataille de la plaine de Campaldino, à deux kilomètres de Poppi (11 juin 1289), qui a vu ceux-ci battre les Arétins et amorcer ainsi leurs succès expansionnistes en Toscane. Aujourd'hui, la plaine en question est une zone industrielle et la bataille est devenue commerciale. Mais pas de Chinois en vue en ce beau dimanche.

2 commentaires:

  1. Aux oiseaux, indeed! Je crois que je dois beaucoup de ma forme retrouvée à la natation, qui me réussit particulièrement bien. Et ici, à Arezzo, vu que j'ai plus de temps et accès à une très belle piscine, je réussis à nager très régulièrement. Jamais moins d'un kilomètre! Ouf! Quand je repense à l'an dernier, j'ai l'impression de revenir de loin et je suis infiniment reconnaissante à tous ceux qui m'ont supportée (dans tous les sens du terme) quand je me plaignais continuellement de mon mal de dos! Et je dois dire que je voue aussi une reconnaissance infinie au neurochirurgien qui a su nommer le bobo et me débarrasser de cette atroce douleur...

    Voilà des propos beaucoup moins songés que ceux du blogueur, mais qui viennent du fond du coeur!

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