mercredi 3 avril 2013

Dégel


Il n'y a pas vraiment de rapport entre le titre et le contenu, sauf peut-être que j'ai senti que mes jambes dégelaient après le long hiver. La sortie de 75 kilomètres du jour était ponctuée de quelques montées, dont une jusqu'à Civitella in Val di Chiana, village dont j'ai déjà parlé l'an dernier sans y être allé et qui a été le théâtre, le 29 juin 1944, du massacre de 244 de ses habitants par une division de l'armée allemande qui battait en retraite et voulait se venger d'une attaque contre deux de ses soldats par des partisans. Si j'étais allemand, peut-être n'aurais-je pas osé visiter ce village ou peut-être me serais-je infligé 10 fois la montée d'environ 4 kilomètres qui y mène. Mais même si j'avais été allemand, à quoi bon expier maintenant? Hannah Arendt a dit que la responsabilité (la culpabilité) collective n'existe pas, il n'y a que la somme des responsabilités (culpabilités) individuelles. Jugement commode ou réalisme? Tout ce qu'on peut faire dans un lieu comme celui-là, c'est se recueillir, ne pas oublier et écouter ce que nous disent les arbres et les pierres, même si c'est horrible.

La position surélevée du village ne l'a pas sauvé de la fureur des Allemands. Aujourd'hui, dans les guides touristiques, on dit que de ce village, on a un des plus beaux points de vue sur la région d'Arezzo.
Avant la montée
Vue depuis le village
Pour ceux qui lisent l'italien

 

Et des fleurs pour la fête de Nathalie












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